Les traditions de l’archerie en France remontent au Moyen-age lors de la création des Compagnies d’arc, elles mêmes issues d’organismes semi-militaires et semi-civils.
Ces traditions, diffusées le plus souvent oralement entre initiés, ont néanmoins donné naissance à partir du 15ème siècle à des règlements codifiant le fonctionnement de ces Compagnies d’arc.
Il est apparu à cette époque une Chevalerie de l’arc dont les Chevaliers ont toujours cherché à transmettre ces traditions.
L’abandon de l’arc comme arme de guerre au 16ème siècle et l’apparition de l’arquebuse ont favorisé des divergeances au sein des Compagnies et il faudra attendre le 18ème siècle pour que soient rédigés pour toute la France, des statuts édictés par Monseigneur Henri Charles Arnaud de POMPONNE, abbé de Saint-Médard les Soissons.
Ce document de 1733 comprend deux volets ; la réception comme Chevalier et l’inscription comme confrère de Saint-Sébastien. 70 articles réglaient tous les détails de cette Chevalerie.
Durant le 18 et 19ème siècle les règlements des Compagnies d’arc faisaient largement référence à la religion chrétienne. L’apparition de la laïcité a nécessité une modification de ces règlements et la loi de 1901 qui régit, de nos jours, les Compagnie d’arc y a ajouté des éléments administratifs.
Bien que modernisées, les traditions sont toujours en usage dans les Compagnies d’arc. Elles sont, avant tout, un ensemble de règles de sécurité, de bienséance et de respect envers les autres et la devise « HONNEUR et COURTOISIE » est toujours de rigueur.